Ce mois de Mars 2013, les niçois et azuréens ne sont pas prêts de l'oublier.

À la sortie d'un hiver plutôt correct sur le Sud-Est français mais un peu plus frais que d'ordinaire sur la côte, toutefois sans gelée au niveau du littoral niçois, les éléments célestes ont décidé de frapper de plein fouet notre région durant un mois et demi sans laisser le moindre répit à la population ni aux touristes de plus en plus nombreux chaque année à cette période d'avant saison d'ordinaire profitable.

Les statistiques météo sont sans appel : 17 jours de pluie en Mars, c'est tout simplement du jamais vu et c'est d'ailleurs le plus grand nombre de jours de pluie en un seul mois à Nice depuis Octobre 1944 ! Mais pas seulement. La liste ne s'arrête pas à ce seul paramètre.
243 mm sont tombés lors de ce mois exceptionnel en faisant de lui le second mois printanier (Mars-Avril-Mai) le plus pluvieux en terme de quantité pluviométrique depuis au moins 1942 derrière Mai 1984 pendant lequel il avait été relevé 246 mm. En ne considérant que les seuls mois de Mars, il s'agit du mois le plus pluvieux depuis au moins 71 ans. Avec une moyenne habituelle de 38 mm, cela représente tout simplement plus de six fois et demi la quantité normale mensuelle et plus d'un tiers du cumul annuel de la capitale azuréenne !!

Alors forcément, avec tant de jours sombres, le facteur ensoleillement s'en est aussi largement ressenti. Avec seulement 149 heures de soleil - ce qui reste malgré tout un nombre d'heures d'insolation bien supérieur à la majeure partie du pays - c'est le début de printemps le moins ensoleillé à Nice depuis Mars 1981.

Pour couronner le tout, et malgré des températures minimales au niveau des normales de saison, la moyenne des valeurs diurnes s'est révélée être la plus basse (13.3°) depuis 1987 laissant les azuréens dans une impression hivernale l'après-midi tout au long de ce mois écoulé.

Si de telles quantités de pluie - et plus encore - sont déjà survenues lors d'automnes très maussades dans l'histoire de la climatologie niçoise, ces valeurs sont remarquables, même exceptionnelles à cette période de l'année.
L'impression laissée se traduit nettement dans les chiffres et donnent la sensantion d'avoir vécu sur la Côte d'Azur un début de printemps hors du commun dont beaucoup s'en seraient bien passés. On pense surtout aux riverains des Alpes-Maritimes, dont certains ont été indirectement victimes des nombreux éboulements survenus dans l'arrière-pays ou encore plus proche des côtes, mais on pense aussi aux agriculteurs et passionnés de jardinage bien embêtés par ces conditions très particulières.

Une pluie record en Mars à Nice !

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